Loin des méchants

Vers quinze heures, jamais plus tard, il faut suivre la route du Solalex, à quelques 2422 mètres d’altitudes pour apercevoir les fines gouttelettes d’eau qui, si souvent en mars, perlent des conifères à l’approche d’un coucher de soleil aux rayons jaune impérial. Après plusieurs dénivelés en raquette les bottines dans la neige, vous le verrez, le Miroir de l'Argentine fera son élégante apparition. Ancien fond marin datant du Crétacé redressé et courbé par l’intense plissement de toute la chaîne des Alpes calcaires, il est depuis des siècles le repère des alpinistes suisses et l’un des espaces géologiques les plus étudiés des Alpes Vaudoises.

C’est ici qu’ont également pris pour ancrage Joëlle et Martin Deburaux-Gilliéron, les deux gérants et propriétaires, soucieux de la préservation du site avec une philosophie mêlant bonne franquette, gastronomie suisse et destination ayant le plus faible impact possible. L’électricité du plateau de Solalex provient en effet de deux turbines hydroélectriques, une derrière le Refuge et l’autre un peu plus bas située à la Benjamine ainsi que par vingt panneaux solaires qui se situent sur le toit du restaurant. Le surplus d’électricité non consommé à Solalex est envoyé dans le réseau grâce à une ligne de moyenne tension souterraine de 16’000 volt. Le miroir d’Argentine est chauffé grâce à deux pompes à chaleur de dernière génération, qui fournissent l’eau chaude sanitaire ainsi que l’eau de chauffage. Le chaleur est ensuite diffusée dans les étages grâce un plancher chauffant à basse température. Aussi un ingénieux système de récupération de chaleur est installé dans la cheminée du restaurant permettant de moins solliciter les pompes à chaleur. “Nous comprenons l’importance de préserver ce précieux écosystème. Nous nous engageons à adopter des pratiques durables à tous les niveaux de notre activité, que ce soit dans la gestion de nos ressources, la réduction de notre empreinte carbone, ou encore dans le soutien à notre communauté locale.”